mardi 19 novembre 2013

Quand on aime on en veut encore

La sortie en haute vallée de la Drobie ne me suffit pas. Il va falloir rallonger les distances. Objectif : des parcours de 45 km en courant en autosuffisance. Ces tracés sont bien sûr déjà dans la valise.
En ce moment, je prépare à partir de la carte IGN deux parcours à réaliser dans les départements voisins en deux jours : le Mont Lozère, ses chaos granitiques et...ses loups, et les gorges du Tarn avec ses causses, ses gorges voisines de la Jonte et ses Vautours fauves. A suivre!

jeudi 14 novembre 2013

Lampe frontale

Après une petite étude du marché des frontales et après maintes tergiversations, j'ai fini par choisir un modèle de milieu de gamme. Je pense qu'il ne faut pas lésiner sur la qualité de l'éclairage et la fiabilité du matériel. Je n'ai jamais pu tester cette marque allemande auparavant mais l'autonomie, du moins sur le papier, me semble suffisante pour mon usage et le pack vendu avec une petite lampe de secours me plaisait bien.
Avant je ne jurais que par Petzl mais j'évoluais dans le milieu de la montagne et de l'escalade et cela fait quelques années déjà.
Je vous en dirais plus à l'usage.


http://seo.ledlenserfrance.com/

lundi 11 novembre 2013

La haute vallée de la Drobie

Personnellement je n'ai jamais compris pourquoi le trail ne devrait être envisagé que comme une succession de semaines de préparation et une succession de courses. J'aime autant préparer un itinéraire, l'imaginer que le réaliser en pleine nature. Je dirais même que je préfère être immergé seul en montagne ou en forêt à courir que d'être en file indienne sur un sentier ou me mesurer à mon voisin. Les deux approches me semblent complémentaires et indissociables. La course me permettra d'aller peut-être courir au-delà de 50 kilomètres mais courir seul un trail de 40 km en autosuffisance est presqu'un objectif plus grand encore pour moi.
Ce dimanche 10 novembre, le parcours que je prévoyais ne m'était pas connu d'avance. J'avais donc préparé un petit bout de carte IGN plastifié dans la poche et suis parti à l'aventure. Le sac s'est avéré un peu juste pour ce format de course par un temps incertain. Je suis donc à la recherche d'une bonne lampe frontale depuis quelques semaines déjà, et maintenant d'un sac de 10 ou 12 litres pour les sorties longues ou les sorties en montagne avec météo capricieuse.
L'accès en voiture au village de Sablières qui se trouve tout au fond de la vallée de la rivière Drobie a été long car la magnifique petite route ressemble à un chemin goudronné. Mais finalement, plus j'avançais et plus je savais que la course serait "sauvage".
Une fois garé devant le cimetière, un chemin dans les châtaigniers et couvert de feuilles met tout de suite dans l'ambiance. Pas d'échauffement. Il faut grimper et ça va durer longtemps.


La piste monte longtemps mais les pourcentages sont variables. En tout cas, les 5 premiers kilomètres ont été pris tranquilles pour ne pas se mettre dans le rouge car la route promettait d'être longue. J'ai donc pu profiter des paysages.



Après une dizaine de kilomètres de montée, et après être parti de 500 m d'altitude, c'est la forêt de Prataubérat avec ses hêtres (on dit "fayards" chez nous!) et ses sapins. J'approche du point haut de la sortie situé à 1200 mètres d'altitude par une piste vallonnée, ce qui permet de récupérer un peu en trouvant un rythme et une fréquence cardiaque réguliers.


La pluie et le vent m'accompagnent depuis les 700 m d'altitude environ mais c'était jusque là agréable. Le chemin quitte l'espace forestier et pénètre dans l'espace agricole fait de pâturages et de chaos granitiques somptueux mais le vent redouble. Les rafales sont très violentes et la pluie tombe à l'horizontale.





Au lieu dit La Fouette, la pluie semble se calmer, les arcs en ciel pointent le bout de leur nez et une belle et longue descente commence. Le dernier pâturage et la dernière étable en granit laissent la place à la forêt de châtaigniers et sa calade.




La descente est très technique. Chaque appui doit être précis et la pluie a rendu les pierres extrêmement glissantes. Je glisse d'ailleurs deux fois sans conséquence mais je ralentis à chaque fois l'allure.
Je dégringole donc de 1200 m à 500 m d'altitude et mes chevilles me le font sentir.
Quelle magnifique descente! Un régal de sentier purement ardéchois. L'automne, les feuilles, les cascades, les bogues : tout est superbe mais je dois regarder le bout de mes pieds.



Tout en bas, je longe la Drobie et une dernière montée sèche me surprend. Enfin le pont, synonyme de passage sur l'autre rive et donc d'arrivée.



Il me reste 3 km environ et un hameau abandonné à franchir : le Bizal. Le sentier est légèrement vallonné à flanc de montagne, suivant les faysses (terrasses de pierres sèches construites pour cultiver les pentes.) et le soleil est définitivement sorti mais une méchante ampoule sous le pied m'empêche de l'apprécier pleinement.






Au final, la sortie fait 28.45 km et 1030 m de D+ avec les quelques erreurs de navigation.



lundi 4 novembre 2013

Les mines de Banne

Dimanche 3 novembre j'ai fait ma première sortie longue destinée à découvrir un petit coin de l'Ardèche tout en pratiquant la course à pied. Il faut dire qu'après plus de 2500 km couru sur l'asphalte, dont une longue préparation pour le marathon de Montpellier, je préfère, et de loin, courir sur nos sentiers.
J'aime les foulées et les allures changeantes. J'aime les cailloux qui succèdent à la boue. J'aime le calcaire quand il laisse la place au grès puis au schiste. J'aime écraser les bogues, sauter au-dessus des ronces, frôler les buis mouillés. Bref, depuis mon retour à la nature, c'est l'extase!
Alors évidemment cela ne m'empêchera pas de préparer le marathon de Lyon qui aura lieu en octobre 2014 mais je me sens moins à l'aise avec ce sport lorsque je suis contraint.
Je disais donc que je suis retourné sur mon terrain d'entrainement vtt. Un petit relief couvert de pins maritimes au pied du majestueux Mont Lozère qui culmine à 1699 m.


Ce secteur abrite les vestiges du passé oublié du village de Banne. Un passé qu'il faut chercher entre les fougères qui tapissent le sous-bois car la nature a repris ses droits.
Le parcours démarre à proximité du village. Après un tout petit échauffement sur la route je tourne à droite au lieu dit la Croix de la Devèze pour emprunter un chemin jonché de pierres qui monte dans les pins. Tout de suite l'endroit est sauvage : pas carrossable et impraticable en vtt. La montée est belle et je dois dans sa deuxième moitié alterner marche et course pour conserver une FC correcte.





Au sommet de la colline, les pins rétrécissent (certainement un vieux feu de fôret!) et un petit sentier sablonneux et presque plat m'emmène gentiment vers un bois de châtaigniers  pour une tout autre ambiance. J'ai envie d'accélérer mais la raison me rappelle que l'arrivée est encore loin.






J'entame ensuite la descente pour aller chercher l'entrée du tunnel qu'empruntaient les convois chargés de charbon en provenance des mines et à destination de la gare du village de Saint Paul le jeune.
Le tunnel est maintenant un lieu desaffecté et un tout petit peu lugubre mais il apporte un peu de piment à la sortie. Arrivée à son entrée, il faut sortir la frontale : au programme, un kilomètre dans le noir avec seulement le bruits des ruissellements.


L'entrée n'est pas engageante mais j'ai l'habitude de le traverser en vtt donc j'y suis un peu comme chez moi.



A l'intérieur je me dois d'être plus vigilant qu'à vélo car l'irrégularité du sol pourrait me jouer des tours.
Enfin la sortie!


Content tout de même de retrouver l'air libre. D'autant qu'un long bout de piste plate se profile et je vais pouvoir dérouler un peu ma foulée et l'allure va s'élever.
Encore un arrêt qui s'impose : après le tunnel désaffecté, il s'agit maintenant de traverser le viaduc. Un ouvrage d'art de 35 mètres de haut en pleine forêt pour le seul plaisir des randonneurs. Il traverse un tout petit ruisseau mais permettait aux berlines de rejoindre l'autre versant.




Après, direction le carreau de la mine j'ai pu retrouver le dernier wagonnet encore sur son emplacement d'origine et qui donne au lieu un petit air de far west mais là il ne s'agit pas d'or mais de charbon.







Les mineurs recherchaient du charbon loin en profondeur comme en témoignent les entrées des galeries comme celle-ci :


Mais ils commençaient par dégager les veines qui affleuraient comme celle-ci :


Après cette partie très lente au milieu des vestiges, il est temps de passer sous le viaduc cette fois et d'entamer une longue série de montées et descentes pour finalement ingurgiter quasiment tout le dénivelé de la sortie dans la deuxième moitié du parcours. Je suis encore pas mal donc je décide de courir en montée tant que le cardio suit et marche en fin de bosses sauf pour le gros raidar qui est vraiment long et boueux. Il me mène jusqu'à l'endroit qui à brûlé très récemment sous les allumettes d'un pyromane.





Allez une longue descente par une piste défoncée puis par une belle piste carrossable pour finir encore une fois par une succession de montées et de descentes par de magnifiques calades. Ces chemins empierrés au Moyen-Âge sont des merveilles et c'est un privilège de pouvoir courir ces anciennes voies de communication.








Total de la sortie : 28 km et 800 m D+